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REGISTRES DU BUREAU

[i55o]

CCXLVIII [CXCVII]. — Missives du Roy [touchant les baux des fermes des aides

DU BÉTAIL À PIED FOURCHE ET DU HUITIEME DU QUARTIER DE GrÈVe].

3o décembre i55o. (Fol. 211.)

Le penultieme Decembre ensuyvant, ont esté apportées par la poste lettres missives du Roy, dont la teneur ensuit :

27 décembre i55o. "De par le Roy.

"Très chers et bien amez, nous avons esté advertiz que de noz fermes à vous alienées vous avez, ces jours passez, faict bailler delivrance à beaucoup moindre pris qu'elles n'avoient esté baillées les années precedentes; car la ferme du bestail à pié fourché et du huitiesme du vin vendu en Greve, qui, dès le temps qu'elles estoient en noz mains, ont tousjours acoustumé valloir xxim" vi^c livres parisis par an, ont esté par vous baillées, pour l'année prochaine, à xvii" v° livres parisis seullement; le huitiesme du vin de Petit Pont, qui valloit xiiii " livres parisis, n'a esté baillé que ax" v^c livres parisis; le huitiesme du vin du quartier des Halles, qui estoit ceste année à xiii" livres parisis, n'a esté par vous baillé que à ix" livres parisis; et la ferme du vin vendu en gros, qui a tousjours vallu xiiii" livres parisis, n'est baillée, pour l'année prochaine, que à xii" livres parisis. Lesquelles diminutions nous avons trouvées ct trouvons fort estran-ges, et mesmement encores de ce que vous n'avez voullu appeler à veoir faire lesd, baulx et délivrances le General de la charge, ou son commis, quc vous savez estre par delà.

"A ceste cause, et que nous voullons bien savoir et entendre comme cela s'est faict et passé, nous vous mandons et très expressement enjoignons que, incontinant la presente receue, vous ayez à deppu-ter quelqu'un d'entre vous pour nous venir trouver la part que nous serons, avec les procès verbaulx et actes desd, baulx, encheres et délivrances desd.

fermes, afin que nous puissions faire veoir et veriffier si le tout a esté deuement faict, et les so-lempnitez en tel cas requises, gardées et observées, pour après en ordonner ce qu'il appartiendra et verrons estre à faire. Et à ce ne faites faulte. Car lel est nostre plaisir.

" Donné à Bloys, le xxvn^e jour de Decembre mil v° cinquante."

Signé : "HENRY.

Duthier."

Et la subscription :

k A noz très chers et bien amez les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne ville de Paris, n

MoNS^r le Prevost envoyé à la Court. Après lecture faicte desd, lettres au Bureau de lad. Ville, a esté deliberé aud. Bureau et esleu mons^r m^e Claude Guyot, Prevost des Marchans, pour aller vers led. seigneur et son Conseil Privé, garny de procès verbaulx et extraietz des registres à ce neccessaires.

Responce à luy faicte. Et partit led. s^r Prevost des Marchans le landemain, et s'en alla à Bloys, où estoit le Roy. Et fut oy en son Conseil Privé, present le Greffier de lad. Ville, et feist entendre le contraire des calompnyes imposées contre lad. Ville, de sorte que finablement, les parties oyes aud. Conseil, fut faicte responce aud. s^r Prevost des Marchans que le Roy estoit bien aise de congnoistre que luy et mess" les Eschevins estoient gens de bien, bons administrateurs des affaires de lad. Ville, et qu'ilz s'en retournassent faire comme ilz avoient acoustumé.

1551.

CGXLIX [ CXCVIII]. — Lettres patentes du Roy. Riviere de Curre.

16 février i55i. (Fol. 211 v°.)

Le xvi° jour de Fevrier v^c L, ont esté présentées à mess™ Ies Prevost des Marchans et Eschevins de la

Ville de Paris lettres patentes du Roy, par Guillaume Salonnier, dont la teneur ensuit :